Savoir bien lire une étiquette
Pour vous permettre de mieux comprendre ce qui se cache derrière certains noms savants, nous avons mené l’enquête pour vous éclairer. Les composants des produits de beauté sont de plus en plus élaborés. Chacun correspond à une fonction bien déterminée.
Acide hyaluronique : Chacune des molécules de ce principe actif absorbe jusqu’à 300 fois son volume d’eau. Pour cette raison, il est recommandé aux peaux très sèches et fragilisées. S’il n’agit qu’à la surface de l’épiderme, le résultat est spectaculaire.
Acides gras : Vous les trouvez dans les huiles alimentaires et dans certains végétaux comme l’arpan, le rosier muscat ou le monoï. Ils sont souvent rebaptisés «vitamine F» sur les étiquettes des crèmes de beauté. Ils permettent à la peau de conserver son élasticité et de rendre plus résistantes les membranes protectrices entourant les cellules de l’épiderme. Ils sont présents dans toutes les crèmes antivieillissement.
ADN : Ces molécules d’origine animale et très souvent bovine, marine ou végétale permettent la régénération et la réparation des cellules de l’épiderme.
Collagène : II fait partie de la structure même de votre derme et lui apporte tonicité et hydratation. C’est lui qui donne à la peau son aspect lisse et velouté. C’est pourquoi de nombreuses crèmes contiennent des répliques parfaites de «notre» collagène afin d’en compenser, vieillissement oblige, les carences.
Crèmes régénérantes : Elles ont pour but de nourrir votre peau mais n’auront aucune incidence contre vos rides.
Élastine : Indissociable du collagène avec lequel elle joue les mille-feuilles dans les couches du derme, l’élastine donne à la peau toute sa souplesse. On la trouve dans presque toutes les crèmes hydratantes et antirides.
Excipient : Son rôle est considérable. Il détermine la libération, la diffusion et la tenue de la substance active que renferme le produit. Dans la composition de base d’un excipient, il entre de l’eau purifiée, de l’huile ou un corps gras, un ou parfois plusieurs tensioactifs (des composés proches des savons détergents) pour permettre au mélange d’huile et d’eau de se réaliser. Il comprend un ou plusieurs conservateurs.
Flavonoïdes : II s’agit de plantes (plus de deux mille espèces de flavonoïdes) dont les propriétés permettent de lutter contre le vieillissement des cellules de la peau.
Liposomes : Ils ont une double action : transporter des principes actifs (restructurant, hydratants), et se fondre très rapidement dans la membrane lipidique des cellules de l’épiderme, la rendant plus perméable aux substances transportées.
Radicaux libres : Véritables vampires, ces radicaux libres, induits par le soleil ou le froid et très friands des lipides contenus dans les cellules, sont capables, pour s’en emparer, de faire éclater les vaisseaux qui apportent les éléments nutritifs aux cellules, d’où vieillissement prématuré. Pour stopper ces mauvais plaisants, les crèmes dites anti-radicaux libres sont en fait composées d’une substance (le pycnogénol) extraite de pépins de raisins : mixture qui n’a pas son pareil pour refouler les radicaux libres aux portes de l’épiderme.
Tocophérol : C’est la vitamine E de la fertilité. Vous la trouvez en abondance dans les germes de céréales, et son utilisation en cosmétologie s’explique par les étonnantes propriétés décongestives et régénératrices qu’elle véhicule.
Attention tout produit cosmétique qui ferait référence dans sa publicité à une maladie ou à sa prévention est considéré comme un médicament. Pour cela ils sont très contrôlés car ils peuvent, avec les progrès de la technologie, pénétrer dans l’épiderme et entraîner des effets bénéfiques pour la peau, mais qui sont parfois néfastes pour l’organisme.
La directive Cosmétique met régulièrement à jour la liste des matières premières qui ont fait la preuve de leur innocuité (colorants, conservateurs, filtres ultraviolets). Même chose pour les ingrédients introduits dans les produits, dont les pourcentages sont fixés. Selon leur concentration, ces substances sont cosmétiques ou médicamenteuses.
Tous les cosmétiques doivent être étiquetés, conformément à la directive européenne, avec la notification complète sur l’emballage des molécules incluses dans le produit, à l’exception de celles contenues dans le parfum.